Reprise Structurelle
Le maître d’ouvrage (le syndicat des copropriétaires) doit le clos et le couvert. Le clos concerne les façades, portes, fenêtres etc…Le couvert concerne tout ce qui doit protéger de l’eau et des intempéries.
Les fondations
Les immeubles parisiens ont souvent des caves, mais on en trouve également qui sont sur terre-plein avec des fondations très légères à moins de 50cm de profondeur. Cela pose parfois des problèmes de tassement des murs lorsque les fondations sont attaquées par un excès d’eau (fontis ).
Les murs porteurs
Façade (ossature bois, brique, pierre ou béton), murs de refend (intérieurs et permettant une portée moins grande des planchers), murs pignons sans ouvertures en moellons ou briques (qui supportent les conduits de cheminée et leur souches jusqu’à la toiture) : leurs pathologies sont dues en grande partie à des infiltrations venues de l’intérieur ou des fuites des évacuations d’eau pluviales ou d’eaux usées.
Les Planchers
Planchers intermédiaires et les planchers hauts des caves : Ils sont soit en ossature bois soit en ossature métallique, soit en béton. Les planchers des étages souffrent de la vie moderne et de la construction de salles d’eau en dehors des règles de l’art. Les fuites récurrentes depuis des années infiltrent les poutres en bois comme les poutres métalliques. Les premières sont détériorées par les insectes, les secondes par la corrosion. Ces deux phénomènes peuvent altérer leur rôle porteur.
Les planchers qui présentent le plus de dommages sont les planchers hauts des caves. En général ils sont constitués de poutrelles métalliques (nommés IAO) avec remplissage en plâtre ou en voutains briques.
Fontis : effondrement du sol en surface, causé par la déliquescence souterraine progressive des terrains porteurs.
Entrevous : intervalle entre les solives métalliques, souvent remplis par un hourdis en plâtre et plâtras sur treillage métallique, constitué d’entretoises et fentons.
Les réalisations
Les fondations
Reconstruction totale du plancher haut des caves et du mur de soutènement de la façade suite à des infiltrations par la cour et un manque de ventilation.
Rue du Capitaine Madon à Paris
Les planchers hauts des caves de la plupart des immeubles parisiens sont composés de poutrelles métalliques (IAO) avec un remplissage (hourdis), soit en voutains de briques, soit en augets plâtre soutenus par une structure secondaire (entretoises et fentons).
Les soupiraux des caves donnant en façades rue et cour se retrouvent souvent condamnés au fil des années et la ventilation n’est plus effective. Cela entraîne un taux d’humidité important. Les fers IAO se corrodent surtout sur leurs ailes inférieures. Les entretoises et les fentons rouillés se dilatent et l’augmentation de leur volume provoque des fissures dans le plâtre, voire l’éboulement de plaques entières.
Lorsque l’état de dégradation est très avancé et que les IAO ne jouent plus leur rôle porteur, il est nécessaire de reconstruire entièrement le plancher ce qui est assez coûteux du fait de la nécessité de déplacer les occupants. Un autre système moins onéreux consiste à créer en dessous du plancher abîmé un autre plancher qui le soutiendra. Ce procédé a pour inconvénient la perte de hauteur sous plafond dans les caves, compensé parfois par le décaissement du sol.
Plancher haut : partie inférieure d’une dalle (plafond).
Plancher bas : partie supérieure d’une dalle (sol).
voutain : voûte en brique.
IAO : poutre métallique servant de support à des planchers.
Bac acier : élément autoportant servant de support à la dalle béton.
AVANT : Plancher haut des caves sous habitation. DEMOLITION : dépose du sol de la cour. RENFORCEMENT : Pose structure métallique.
CONSTRUCTION : Plancher haut des caves reconstruit (poutres métalliques et briques plâtrières). ETANCHEITE : Dalle armée et étanchéité liquide. FINITIONS : Sol fini en carrelage.
AVANT : Infiltrations par la cour, conséquences sur plancher et mur de soutènement. RENFORCEMENT ET FINITION : Mur de soutènement de la façade (en voile béton) et plancher (système poutres/plancher collaborant) réalisés.
Les murs porteurs
Façade en Ossature bois
Rue René Boulanger à Paris
Les façades à ossature bois présentent parfois d’importantes fissures aux abords de descentes d’eau. La destruction des pans de bois peut se repérer avant le piochage de la façade. Dès la dépose de l’enduit et la visibilité des éléments structurels, un diagnostic permet de cibler et hiérarchiser les interventions. Un contrôle s’effectue avec un poinçon métallique pour déterminer la profondeur du bois abîmé. Un nettoyage à la brosse et une élimination de l’aubier abîmé avec une hachette permet de vérifier à quel point le cœur est attaqué.
Si le bois n’est attaqué qu’en surface, il faut le traiter avec un produit insecticide et fongicide. Si une poutre n’assure plus un bon maintien de l’assemblage, il y a lieu de la remplacer sur toute sa longueur. Ces travaux doivent être effectués par un charpentier après le passage d’un bureau d’étude. Les assemblages sont effectués selon les méthodes traditionnelles par tenons et mortaises, avec des plaques de liaisons métalliques. Les matériaux de remplissage ou d’habillage sont remplacés une fois la charpente remise en état. Ces matériaux doivent s’adapter aux mouvements du bois afin d’éviter l’apparition de fissures.
Ossature en pan-de-bois : généralement en chêne on peut trouver le pan de-bois aussi bien en façade qu’en parois intérieures. Un remplissage constitué le plus souvent de briques ou de torchis* assure le rôle de protection et d’isolant.
Pathologie : dégradation des pièces de bois due à l’humidité qui stagne dans les assemblages. Attaques des champignons et des insectes xylophages.
Champignons : les champignons détruisent le bois par transformation chimique. Les filaments microscopiques, invisibles à l’œil nu, produisent des enzymes qui digèrent le bois. Le champignon le plus courant est la mérule sperula lacrymans.
Insectes xylophages : les insectes xylophages se nourrissent
du bois (charpente, poutres, plancher…).
(capricornes, vrillettes, termites),
Descentes endommagés / Changement des descentes responsables des dommages.
Assemblage, bois dégradés / Remplissage entre les éléments de structure (briques et gobetis)
Reprise de structure : Liaisons poteaux et poutres.
Les planchers
Planchers bois étage courant : Dépose complète d’un plancher bois et reconstruction d’un nouveau plancher
Rue Rochebrune à Paris
Très souvent, on s’inquiète de l’état des planchers en bois lorsque le plafond en plâtre s’effondre. On effectue des sondages pour évaluer l’état des poutres porteuses. Il arrive que l’ensemble des poutres soient attaquées, qu’il faille créer un ensemble de poutres (bois ou métallique) qui servira de support au nouveau plancher collaborant (bac acier et béton léger). Si seuls quelques endroits sont abîmés on procède à une reprise partielle des bois soit par moisage soit par reconstitution de la poutre avec de la résine.
La sous face du plancher est composée de plaques de plâtre coupe-feu afin de respecter la réglementation Incendie . Tous ces travaux se font avec l’intervention d’un BET bois.
Les planchers collaborant sont composés par l’association de deux matériaux. Le béton (matériau extrêmement résistant à la compression) et le bois ou le fer (très résistants en traction) et ainsi créer des associations de matériaux extrêmement performantes.
Moisage : le moisage est un terme désignant un mode d’assemblement de pièces de bois.
Bac acier : des bacs d’aciers en tôle ondulée sont disposés sur toute la surface du futur plancher et en forment la sous-face. On vient alors disposer des armatures sur le dessus puis couler un béton léger ou un mortier pour former après talochage une dalle lisse. Ces tôles ne dépassant pas les 30 kg sont très faciles à mettre en œuvre.
Pose du bac acier sur nouvelles solives. / Dalle de béton léger plancher supérieur.
Dépose des solives mortes.
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